Des bénévoles des Nocturnes médiévales formées au flamenco
Samedi matin 10 février 2024, salle du Patronage à Grand-Fougeray. Etienne Garnier est le premier arrivé sur le lieu de rendez-vous d’un groupe de bénévoles essentiellement féminin. Elles sont en effet une grosse vingtaine à se présenter pour une initiation à la danse flamenco, sous la houlette de la professeure et chorégraphe Morgane Teffaine (Cie Al Gope).
Pourquoi ce stage ? « Le nouveau spectacle s’appelle Bohème en Fulk major », explique Etienne Garnier. « Fulk major », pour rappeler l’étymologie de la ville de Grand-Fougeray. Et le côté Bohème évoquant la communauté gitane qui se trouve au coeur de l’histoire inventée par le scénariste bénévole de ces Nocturnes médiévales. Une façon aussi de faire le lien avec le thème 2024 de la manifestation, « Ballets d’esclaffes », centré sur la danse et le rire.
Amour et action sur fond d’enquête au Moyen-Âge
« Cela fait près d’un an et demi que je travaille sur ce nouveau spectacle », indique Etienne Garnier. Avec l’idée de donner cette fois la « priorité à l’action, plus qu’aux dialogues », précise-t-il.
L’histoire se déroule « à la fin du Moyen-Âge » et s’appuie sur le décor historique dans lequel elle se situe : celui de la chapelle du parc de la Famille missionnaire de Notre-Dame, la communauté religieuse installée dans le manoir Duguesclin qui sert aussi de cadre aux Nocturnes médiévales de Grand-Fougeray.
Alors qu’un convoi de Bohémiens est arrivé la veille en ville, la couronne de l’enfant Jésus, statue censée se trouver dans la chapelle, disparaît subitement. « Après une enquête menée par le bailli, un gitan est accusé du vol », poursuit le scénariste. « Ses deux nièces vont alors œuvrer pour l’innocenter. Elles seront aidées par les bâtisseurs d’un chantier en cours à l’entrée de l’édifice religieux ».
En découlera une romance entre l’une des gitanes et l’un des bâtisseurs, confrontés aussi à l’hostilité du seigneur local, Rieux.
Un chanteur professionnel à recruter
« Le rôle du seigneur Rieux sera tenu par le responsable de la compagnie de cavalerie Capalle », souligne Etienne Garnier. Pour créer sa fiction, il a en effet dû composer avec les différentes compagnies engagées pour ce spectacle (et la Fête médiévale parallèle). « Et Capalle y aura une grande place, avec des numéros très différents de ceux des années passées ».
Le rôle féminin principal, celui de la gitane amoureuse, sera joué par Anaïs, bénévole à la fois comédienne et chanteuse. « On doit encore recruter un chanteur professionnel pour le rôle du bâtisseur ». Outre les artistes de métier, 70 figurants bénévoles donneront vie à ce grand show agrémenté de musique, mais aussi de lasers et de pyrotechnie.
Un spectacle joué en famille, pour les familles
En attendant le début des répétitions du spectacle prévues en mars avec le metteur en scène professionnel Jacques Raveleau, d’autres bénévoles s’activent depuis janvier pour créer les décors et les costumes nécessaires à l’histoire.
Des petites mains dont l’enthousiasme ne faiblit pas, éditions après éditions, et qui transmettent leur passion pour cette Fête médiévale à leurs enfants. Un spectacle joué en famille, pour les familles !